Méditation du 24 mars

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« Chantons au Seigneur car il a fait éclater sa Gloire, il a jeté à l’eau cheval et cavalier ! » (Ex. 15)

Reconnaissez-vous ce refrain que nous chantons lors de la Vigile pascale ? Ce chant de joie et de louange du peuple d’Israël sauvé de l’esclavage en Égypte devant le spectacle de la mer rouge brutalement refermée sur les chars de pharaon et de ses armées. C’est une prière de louange, d’action de grâce du peuple envers son Seigneur qui fonde la fraternité nouvelle, Qahal.

Durant les 40 ans au désert, ce peuple aura bien du mal à garder la louange face aux épreuves de la chaleur, de la faim et de la soif… Malgré la promesse de la Terre promise, il ruminera beaucoup envers Dieu et envers Moïse.

Nous nous reconnaissons bien dans ce peuple, prompt à louer le Seigneur et lui rendre grâce dans les moments heureux mais moins enclin à le louer quand les épreuves arrivent…

Le Père José Mario Bergoglio, futur Pape François, a connu un moment difficile durant sa vie. Après plusieurs incompréhensions avec ses supérieurs, il a été mis à l’écart quelques temps dans son ordre religieux et est resté sans réel ministère et responsabilité. Au lieu de se lamenter, il prit cette épreuve avec optimisme et la reçut comme une occasion de croître intérieurement. Il consacra son temps à la prière, à l’étude et au service des pauvres. Quelques années après, il fut nommé évêque. Plus tard, il comprit que le Seigneur l’avait préparé à travers cette épreuve à exercer de grandes responsabilités.

Peut-être qu’en cette période de confinement nous avons du mal à louer le Seigneur, à lui rendre grâce. Pourtant le Seigneur ne nous abandonne pas, il est réellement à nos côtés. A la suite du Pape François, profitons de ce temps pour « croître intérieurement », par la prière, l’étude, la lecture, par l’attention aux personnes fragiles et isolées.

Une chose que nous pouvons faire, c’est prendre le temps de remercier le Seigneur pour toutes les grâces qu’il nous a donné dans notre vie, mais aussi toutes les grâces qu’il nous donne en ce moment, au cœur même de l’épreuve du confinement. Chaque jour nous recevons quelques « fioretti » de paroissiens, littéralement en français de « petites fleurs » ou de belles grâces : telle personne âgée aidée pour ses courses par sa voisine musulmane ou encore telle rencontre providentielle permettant à des personnes isolées de ne pas rester seule. Vous aussi faites de même !

Père Jean Delvolvé

Illustration : Wikimédia Commons –  Ivan Aïvazovsky, Passage de la mer rouge, 1891. – Domaine public

 

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