Le péché par omission

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Qu’est ce que le péché par omission ?

En cette 3e semaine de carême, méditons encore le rite pénitentiel débutant toute célébration Eucharistique. Elle commence par ces mots : « Je confesse à Dieu tout puissant, je reconnais devant mes frères que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission… ». Par exemple, pour celui fait en parole, nous comprenons aisément que celle-ci peut être blessante, médisante, préjudiciable. D’ailleurs Saint Jacques nous prévient  : « La langue, personne ne peut la dompter …Elle nous sert à bénir le Seigneur notre Père, elle nous sert aussi à maudire … » (Jc 3, 8-9). Toutefois, pour ce qui est du dernier aveu, nous nous posons la question : qu’est ce que commettre un péché par omission ? Pour mieux le comprendre, aidons-nous de cette représentation des singes de la sagesse du sanctuaire de Toshogu à Nikko  (Japon).

 

Les trois petits singes de la sagesse

Appelé également « les trois petits singes », ce symbole, d’origine asiatique, nous montre  Mizaru se couvrant les yeux pour ne pas voir, Kihazaru les oreilles pour ne pas entendre et Iwararu la bouche pour ne pas parler. Il semblerait que la symbolique liée à ces trois primates provienne de Confucius qui, dans sa rédaction d’un code de conduite, préconisait  de : « ne pas regarder pas, ne pas écouter et ne rien dire qui soit contraire à la bienséance ». Toutefois un autre sens est également donné à ces trois attitudes : « Ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas » et ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque ». Cette version nous apporte donc un éclairage sur la manière de commettre un péché par omission. Il ne résulte pas d’une faute que nous aurions oublié car Dieu pardonne les oublis involontaires. En réalité il est plus subtil et pour certains théologiens, il est central.L’omission c’est le contraire de la mission

L’omission

St Jacques le résume par cette phrase : c’est : « Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire » (Jc 4, 17). C’est en quelque sorte ne rien faire, ne pas mettre en œuvre une action, une parole, une attitude de compréhension et d’écoute par paresse ou lâcheté. St Paul, quant à lui, en donne cette autre définition : « Je ne fais pas le bien que je voudrais … » (Rm 7,19). En ce temps de carême, écoutons et méditons ce chant. Il nous aidera avec l’aide du pape François dénonçant l’indifférence, le repli sur soi, le désintérêt pour le sort des plus faibles car dit-il : «  Vivre d’omissions, c’est renier notre vocation, c’est le contraire de la mission ». (Fratelli Tutti) à prendre conscience de tous nos manquements et à faire naître en nous le désir d’y remédier.

 

Georgette

Source : Croire-La Croix

Illustration : Sculpture de Hidari Jingoro au sanctuaire Toshogu à Nikko  (Japon). Wikipédia Commons – Image de Michael Maggs – Licence Créative Commons  CC BY-SA 2.5

Chant : Intercession  – Robert Lebel – Album : je t’ai cherché longtemps – Les éditions Pontbriand

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