En 1900, dans le petit village de Donglü (situé au nord de la Chine dans le Hebei à 140 km de Pékin) la Vierge apparait devant les villageois réunis pour prier.
Les apparitions
Ce village se composait d’une petite communauté chrétienne fondée par les Pères Vincentiens. Au moment de la guerre des « Boxers » ayant notamment pour cible les chrétiens et les occidentaux, les insurgés menacèrent Donglü. C’est alors que le curé, le père Wu, très attaché au culte Marial, invoqua Marie avec les villageois. Une belle dame lumineuse, accompagnée d’un cavalier (supposé être Saint Michel) apparût alors dans le ciel. Celui-ci mit en fuite les soldats.
Donglü reconnu comme lieu de pèlerinage
Pour commémorer cet événement, le père Wu construisit une église. Puis à sa demande, une peinture de la Vierge, assise et tenant l’enfant Jésus débout sur son côté, fut réalisée. Tous deux portent le vêtement impérial chinois. En 1924, au cours de leur 1er synode, les évêques de Chine formulent une demande de reconnaissance de l’apparition au Vatican. Puis, en 1928, le pape Pie XI bénit et promulgue cette image sous le nom de Notre Dame de Chine. Peu après, les évêques chinois et l’archevêque Celso Costantini, nonce apostolique en Chine, dédient tout le peuple à Notre Dame de Chine.
Un important lieu de dévotion
En 1992, après les bombardements japonais, la cathédrale est reconstruite. Jusqu’en 1996, des dizaines de milliers de pèlerins, venus de tout le pays, envahissent chaque année le sanctuaire lors de la fête de la Vierge. Les processions se succèdent sur plusieurs jours et les journées se passent en oraisons publiques.
Le pèlerinage de Donglü interdit par les autorités
En 1996, alarmées par cet afflux et cet enthousiasme, les autorités interdisent le pèlerinage. Elles déploient alors chaque année des forces considérables pour empêcher les fidèles d’accéder au sanctuaire. Néanmoins, la foi reste vive dans cette région. En effet, pour ces descendants de familles converties depuis des générations, le catholicisme appartient à leur identité.
Notre-Dame de Chine fête officielle sur le calendrier liturgique
En 1941, le pape Pie XII désigne Notre-Dame de Chine comme fête officielle sur le calendrier liturgique. En 1973, après le concile Vatican II, la conférence épiscopale de l’Église patriotique chinoise, avec l’accord du Saint-Siège, la fixe la veille de la Fête des Mères (deuxième dimanche de mai en Chine).
L’ institution d’une journée de prière pour la Chine.
En 2007, le pape Benoît XVI institue une journée de prière pour l’Église en Chine. Elle n’est pas tournée contre le gouvernement chinois. Son but est notamment de créer une plus grande communion au sein de l’Église Chinoise et entre le Saint Siège et le Pape.
A Paris, une église du quartier chinois du 13eme est dédiée à Notre-Dame de Chine.
Georgette
Sources : Wikipédia et article d’Ursula Gauthier – ex correspondante permanente du Nouvel Observateur en Chine, en date du 19-12-2013) –
Illustration : Wikimédia Commons – Photo officielle de Notre Dame de Chine de 1928 –Domaine Public
