Le soleil était au rendez-vous pour accompagner les 21 jeunes de notre groupement paroissial qui professaient leur foi, ce dimanche 13 Juin. C’est l’occasion, pour chacun de nous, de réfléchir au sens de cette démarche.
Sens étymologique de l’expression « Profession de foi »
Profession vient du verbe professer (du latin profitero = pro (en avant) et fateao (déclarer). La profession de foi est individuelle, alors que la confession de foi (de cum = avec, ensemble + le verbe déclarer) est collective. Le mot foi, quant à lui, vient de Fides (qui signifie la confiance). Ainsi, professer sa foi c’est affirmer, annoncer, proclamer, devant tous notre confiance en Dieu et dire personnellement : « Je crois en » – « Je crois que » .
Sens de l’expression « Professer sa foi » et « Confesser sa foi »
Au cours de chaque Eucharistie, la liturgie de la parole nous fait entendre ce en quoi se résume la foi du Christ. Ainsi, nous y apprenons que croire, c’est d’abord découvrir qu’Il nous fait confiance mais aussi que c’est aimer nos frères.
Tous ensemble, nous pouvons alors nous lever pour confesser notre foi. En effet, se mettre debout c’est montrer devant tous notre désir de répondre « oui ».
Lorsque, dans le Credo, nous affirmons : « Je crois en Dieu, le Père, … en Jésus, son Fils, …en l’Esprit-Saint, en l’Eglise … », nous nous retrouvons alors dans la situation évoquée dans l’évangile de Jean : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père… » ( Jn 14, 12).
Quelle est l’origine de la profession de foi.
Cette célébration n’est pas un sacrement. Elle a succédé à ce qui, auparavant, était appelé la « Communion solennelle ». En effet, en 1910, le pape Pie X demanda qu’on admette à l’eucharistie les enfants dès « l’âge de raison » (vers 7 ans). On appela alors cette participation à l’Eucharistie « communion privée ». Sorte de couronnement de l’enfance et du catéchisme, on célébra alors la « communion solennelle » vers 12-13 ans. Or ce nom n’était pas vraiment adapté car toute communion est un moment « unique et solennel ».
Dans les années 1950-1960, cette célébration, centrée sur le baptême, prit le nom de profession de foi. Elle consiste dans un renouvellement personnel des promesses du baptême. L’aube et le cierge en sont deux signes symboliques (celui du vêtement blanc est signe de la grâce du baptême qui resplendit. et celui du cierge rappelle que le baptême nous fait passer des ténèbres à la lumière et que le Christ, qui est la Lumière du Monde, nous guide et nous éclaire).
Le sens de cette célébration faite en 5eme.
Après avoir découvert la foi des chrétiens en Eglise et en équipe de catéchisme, et compris qu’il faut essayer de la mettre en pratique dans sa vie quotidienne et que l’ Amour du prochain doit être au coeur sa vie, le jeune est maintenant prêt à reprendre à son compte l’engagement qu’avaient pris ses parents, en son nom, au moment de son baptême. Il est apte à dire lui-même : j’ai confiance en Dieu et dans l’Eglise, je crois … Il dit ainsi son premier grand oui à Dieu, devant ses parents, ses ami(e)s et devant toute la communauté.
Pour conclure
La profession de foi est un départ. Or, pour beaucoup de jeunes, elle reste le dernier acte religieux qu’ils feront avant longtemps. Trop souvent, ils abandonnent la pratique dominicale et le catéchisme. Cependant la foi a besoin d’être nourrie pour grandir. Elle a besoin de s’approfondir, de mûrir avec les années mais aussi d’être renouvelée et soutenue grâce à la présence d’autres chrétiens. Ce soutien est nécessaire afin qu’ils puissent surmonter les difficultés de l’adolescence.
C’est donc notre devoir de soutenir, par une présence attentive, tous ces jeunes et de prier pour eux afin qu’ils trouvent dans nos communautés et dans leur famille, l’appui nécessaire à l’épanouissement de leur foi.
Un grand merci à celles et ceux qui ont contribué à la beauté de cette célébration : les catéchistes, l’équipe d’animation liturgique et celle d’art floral, les servant(e)s d’autel …
Georgette
Sources : Cybercuré – * Sœur Anne Lécu – Ceci est mon corps.
Photos de Jean-Lucien G.