En ce 19eme dimanche du temps ordinaire, approfondissons ce psaume. Il nous parle de l’expérience faite par le peuple d’Israël : Dieu répond, délivre, entend et sauve …
Un pauvre crie, le Seigneur entend.
Ce verset nous permet de mieux comprendre cette béatitude : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés » (Lc 6 ; 20-21). Elle correspond aux mots dits par le psalmiste : « que les pauvres m’entendent et soient en fête ! » (Ps 33, 3). Or, nous le savons, Luc était médecin. Il savait qu’une grande pauvreté matérielle exclue, que la santé du pauvre est détériorée par les privations… Il n’en fait donc pas l’apologie. Comprendre qu’elle serait une condition nécessaire et indispensable, une sorte de promesse pour obtenir la vie éternelle serait une grave erreur. En effet, l’unique recherche de cette forme de pauvreté afin « d’ acquérir » le salut deviendrait un frein à une aide efficace contre son éradication. En réalité, les pauvres, les humbles, sont tous ceux que la bible désigne comme les aniwim, c’est-à-dire les laissés-pour-compte, les cœurs blessés.
Des paroles pour les « mendiants » de l’amour de Dieu.
Celles-ci s’adressent à tous qui cherchent Dieu, à ceux qui sont capables de se reconnaître pécheurs. Etre pauvre, c’est aussi cela car, ainsi que l’avait écrit Martin Luther peu de temps avant sa mort : « La sainteté ne consiste plus à chercher à s’empêcher de pécher mais à s’accueillir soi-même comme pécheur accueilli par Dieu … Venir à lui les mains vides, tel est bien en effet le chemin qu’indique la justification par la foi car : « En vérité, nous sommes tous des mendiants ». L’humain justifié est celui qui se reconnaît irrémédiablement et irréparablement pécheur et, à ce titre, totalement et radicalement dépendant de la miséricorde divine.
Pour conclure
En ce dimanche, écoutons et méditons ce beau psaume en n’oubliant pas ces phrases de Saint Jacques : « … vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît. Vous devriez dire « Si le Seigneur le veut bien, nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela » (Jc 4, 14-15).
Par conséquent, écouter et méditer ce psaume c’est comprendre que notre salut ne dépend pas de ce que l’on fait ou de ce que l’on a (ou n’a pas) mais qu’il est un don de Dieu pour ceux qui placent en Lui leur confiance.
Georgette
Sources : Marie-Noëlle Thabut – Méditation de Mgr Rino Fisichella Président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (Novembre 2018) – Cairm info : Luther par Luther. Du péché à la justice, l’expérience de la foi.