Le dimanche 10 avril 2022 à 16 H, venez nombreux écouter le concert lecture retraçant la passion du Christ.
Textes de Victor Hugo et de Paul Claudel, lus par Marie Geffray et Anne Battle, alterneront avec l’œuvre de Joseph Haydn : Les Sept dernières paroles du Christ.
L’ œuvre de Joseph Haydn
C’est sans doute l’oratorio le plus personnel de Joseph Haydn.
En 1786, c’ est à la demande de l’église Santa Cuvea de Cadix , qu’il fut, dans un premier temps, composé dans une version instrumentale.
Dès l’année suivante, Haydn en réalisa une version pour quatuor à cordes, puis il lui adjoignit des paroles.
C’est sous cette forme ultime qu’elle se répandit en Europe.
Cet oratorio est unique dans l’histoire de la musique. En effet, une ouverture majestueuse précède chacune des sept méditations musicales sur les dernières paroles du Christ tandis qu’un impressionnant final illustre le tremblement de terre à la mort du Christ.
Les sept dernières paroles du Christ
- « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » ( Lc 23, 34). Cette parole s’adresse à ceux qui le condamne. C’est une parole de miséricorde.
- « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23, 43). Cette promesse faite par le Christ au malfaiteur qui lui fait cette demande : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 42) nous ouvre à la vie éternelle.
- « Femme, voici ton fils » puis à Jean « Voici ta mère ». Jésus, voyant le disciple qu’il aimait près de sa mère au pied de la croix la lui confie (Jn 19, 26-27). Jésus désire que celle qui lui donna la vie soit soutenue dans l’épreuve afin de demeurer « en marche ».
- « J’ai soif » (Jn 19, 28). Ces mots reprennent ceux du psaume [68 (69)] « quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre » (verset 22). En tant qu’homme, Jésus exprime le besoin de se désaltérer mais, par ces mots, il assume aussi tous les appels vers Dieu lancés par les croyants de tous les temps. Il fait sienne la demande du psalmiste : « Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? »
- « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit par : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15, 34 et Mt 27, 46). Juste avant de mourir ce premier verset du psaume 22 est à la fois la prière mais aussi le cri de détresse et de désespoir de Jésus. Bien qu’il soit Dieu, il est seul face à la souffrance, à la mort. Il vit ce que vit l’Homme. C’est cri c’est aussi le nôtre et Dieu l’entend car il a pour chacun la tendresse d’un père.
Puis, afin que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout :
- « Tout est achevé » (Jn 19,30). Le Christ, après avoir semé la Parole du Dieu, nous en confie aujourd’hui la moisson.
- et enfin « Père, entre tes mains je remets mon Esprit » (Lc 23,46) et Jésus expire. La mort sur la croix n’est pas un choix de Jésus toutefois il l’offre au Père, le Maître de toute vie. Et celui-ci la reçoit pour nous, pour nous délivrer du péché.
Georgette
Illustration : Affiche du concert et photo Jean-Lucien G.