Depuis quelques semaines, une chanson fait l’objet d’un engouement particulier auprès des jeunes. Il s’agit de la chanson chrétienne « Comment ne pas te louer ». Elle apparaît dans plus de 90 000 vidéos publiées sur Tik-Tok et elle est même diffusée dans des boites de nuit.
Un phénomène qui n’ est pas nouveau
Déjà en 2020, un chant religieux zoulou « Jérusalema » fut remis au goût du jour par le jeune producteur « Master KG. ». Dès lors, il devint un tube planétaire.
De surcroît, il donna naissance à « Jérusalema dance challenge », et des vidéos furent postées par des milliers de personnes à travers le monde pendant le confinement.
L’ auteur en expliqua ainsi le succès : cette chanson nous parle de paix, d’ amour et du vivre ensemble.
Comment expliquer cet enthousiasme ?
Le chant « Comment ne pas te louer » n’ est pas récent car il s’ inscrit dans le courant de la pop louange.
Il fut écrit par un prêtre spiritain (congrégation du St Esprit) camerounais, Aurélien Samiko.
Depuis plusieurs années, les jeunes le chantent dans les églises ou lors de grands rassemblements.
A première vue, si cette chanson rassemble aujourd’ hui autant de monde, y compris ceux qui ne sont pas croyants, c’ est que, malgré une simplicité musicale, son rythme entraînant invite à la joie.
L’ origine de ce phénomène sur Tik-Tok remonterait au mois d’octobre. En effet, une vidéo y présentait une communauté africaine chantant et dansant en chœur au rythme de cette chanson.
Dès lors, cette publication comptabilisa plus de 4,4 millions de vues et plus de 420 000 likes.
Par la suite, d’ autres utilisateurs reprirent cette tendance, favorisant la diffusion de ce chant chrétien.
Par ailleurs, tout comme Jérusalema, cette chanson parle de fraternité et emploie le langage de l’ amour universel :
« Quand je regarde autour de moi, je vois ta gloire, Seigneur Jésus, je te bénis … Quand je regarde autour de moi, je vois mes frères, Seigneur Jésus, merci pour eux … »
Pour conclure :
Malgré ses paroles qui font référence au Christ, cette chanson touche tous les utilisateurs, quelles que soient leurs croyances.
C’ est d’ailleurs ce qu’ ils expliquent en postant les commentaires de leur vidéo :
- « Je ne suis pas chrétienne mais cette musique me fait un truc »,
- « Bien que je ne sois pas chrétien, vous me donnez l’ envie d’ être parmi vous pour chanter les louanges de Dieu. Merci pour cette émotion ».
- « de religion musulmane, je trouve ce chant merveilleux frères et sœurs chrétiens ».
Que nous disent ces exemples et cet engouement ?
Les vidéos de ces jeunes internautes qui, sur un chant chrétien, chantent, dansent ou sautent de joie dans des églises, dans la rue, dans des appartements … nous montrent :
- d’ une part que, après la période de la pandémie et aujourd’ hui, dans ces moments douloureux que le monde traverse, les jeunes éprouvent le besoin de se rassembler, de se réconforter.
- d’autre part nous savons que les jeunes ont une grande soif d’idéal, de transcendance. Or cette chanson correspond à ce besoin. Aussi l’ objectif du père Aurélien Samiko semble-t-il atteint car, comme il le souligne : « Je désirais que chacun, athée, chrétien ou musulman, puisse se retrouver et partager le langage de l’ amour ».
En définitive, souhaitons que l’ enthousiasme de tous ces jeunes soit pour nous l’ occasion de méditer et de faire nôtre cette parole de la lettre aux hébreux :
« En toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’ est-à-dire les paroles de nos lèvres qui proclament son nom » (Hb 13, 15).
Georgette
Sources : Auriane Guérin – La Croix le 23-01-2023 et Aleteia
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