Après un moment de recueillement et après les annonces, la célébration eucharistique finit de la même manière qu’ elle  commence : par un signe de la croix.

Or, ce signe de croix trinitaire est ici une porte qui, à la fin de messe : « s’ ouvre pour que nous sortions à la rencontre de ceux pour qui nous sommes venus ». *

Toutefois, ce n’est plus nous qui nous signons, maintenant nous recevons la bénédiction que nous donne le prêtre.

Quel est le sens de cette bénédiction

Bénir, c’est « dire le Bien ».

Alors, à la fin de la messe, lorsque le prêtre bénit l ’assemblée au nom de Dieu, il nous annonce que celui-ci reconnaît ce qu’il y a de bon en chacun, qu’ Il désire le bonheur des hommes et qu’ Il leur donne sa force.

Aussi, le prêtre, au nom du Christ, nous envoie-t-il vers tous nos frères. Par son « allez dans la paix du Christ », il nous dit que maintenant, tout commence. Et nous en rendons grâce.

La morale chrétienne prend sa source dans cet envoi

« Cette morale n’ est pas le strict respect d’ un code de bonne conduite… Elle est avant tout :

• Amour gratuit, charité, agapè (amour qui se donne en tant que don, sans contrepartie).

Elle est notre manière de remercier Dieu, de lui rendre grâce pour les dons reçus … ». *

En conséquence, l’ envoi de la messe nous invite : «  à faire de nos mains et de nos mots, une offrande  porteuse de paix … ».*

 Aussi est-il bon de mettre à l’œuvre ce que nous dit saint Paul :

« Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience…

Que dans vos cœurs, règne la paix du Christ … vous qui formez un seul corps » (Col 3, 12 et 15).

C’ est le Christ qui vit dans l’ Église

 Le rite de l’ envoi nous dit que, comme l’avait écrit le pape Pie XII :

« C’ est le Christ, en effet, qui vit dans son Église, qui enseigne par elle… c’est le Christ qui se manifeste de diverse manière dans ses divers membres ». (Extrait de l’ encyclique Mystici corporis du 29-06-1943).

Un message pour nous, aujourd’ hui

Pendant ce carême, nous avons (re)découvert que l’ Eucharistie est le cœur, le poumon de la vie de l’ Église.

Maintenant que nous venons de vivre Pâques, le sommet de l’année liturgique, puisque en Jésus l’ Amour l’ a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vie sur la mort, nous devons nous poser ces quelques questions :

• Comment faire pour que nos célébrations eucharistiques deviennent vraiment une rencontre fraternelle où « naît » réellement le corps du Christ ?
• Comment mettre en accord ce que nous vivons au cours de la messe et notre vie en relation avec les autres chrétiens et avec ceux qui ne le sont pas ?
• Quelles conséquences notre participation à l’ Eucharistie a-t-elle dans notre vie de tous les jours ?

Pour conclure :

Le rite d’ envoi est un envoi en mission.

Membres de son corps, nous devons comprendre que, malgré les divergences, nous nous retrouvons autour de Jésus-Christ ressuscité.

En conséquence, malgré des intérêts parfois différents, notre devoir est de travailler ensemble dans un but commun.

Alors, prenons le temps de méditer ce petit texte :

Le jour de la pentecôte : « les apôtres en se dispersant ne se dispersent que pour unir, pour rassembler tous les peuples ou plutôt toutes les personnes humaines, pour les rassembler tous en un seul corps, en une seule vie, en une seule Présence, en un seul amour, en un seul cœur… ». **

Georgette

Sources : Citations de Anne Lécu, Ceci est mon corps *

Citations de Maurice Zundel, Homélie de la messe du  02-06-1972**

Illustrations : Wikimédia Commons  – Envoi des disciples en mission –  Miniature sur parchemin : École de Reichenau vers 1010 – Bibliothèque d’état de Bavière – Domaine public.

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