Rendre compte de l’ espérance du Chrétien

La foi chrétienne s’ ancre dans la mort et la résurrection du Christ.
C’ est d’ ailleurs ce que proclame Pierre lorsqu’ il dit : « Il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’ Esprit ».

Qu’ est ce que la chair dans le langage biblique ?

La chair signifie « la faiblesse humaine », le fait d’ être mortel.

C’ est pourquoi les ennemis du Christ ne pouvaient l’ atteindre que dans son état d’ être mortel.

Cependant, ils ne purent rien contre l’ esprit d’ amour qui l’ animait et qui est le principe même de la vie.

Aussi est-ce ce que Saint Paul désire faire comprendre lorsqu’ il écrit :

[« Cet Évangile, que Dieu avait promis d’ avance par ses prophètes dans les saintes Écritures, concerne son Fils qui, selon la chair, est né de la descendance de David.

Puis il poursuit : il fut établit dans sa puissance de Fils de Dieu : « par sa résurrection d’ entre les morts ». *

Ainsi donc, avec la résurrection commence l’ annonce de l’ Évangile du Christ à tous les peuples.

Il concerne ce Royaume qui ne connaît d’ autre pouvoir que celui de la vérité et de l’ amour.

Le témoignage Chrétien

Pour Pierre les diverses étapes du témoignage du Chrétien sont liées. Elles concernent :

D’ une part ce qui se passe dans le secret de notre cœur pendant la prière.
D’ autre part, le courage de parler, de témoigner.

Aussi écrit-il : « Honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ ».

Nous devons comprendre que la première étape se passe dans un cœur à cœur avec Dieu dans une prière intime.

Aussi est-ce dans celle-ci que nous puiserons l’ audace nécessaire au témoignage.

L’ autre phase du témoignage consiste à oser dire notre espérance. Nous devons être prêts à dire ce qui est notre « moteur ».

En conséquence, saint Pierre nous dit :

«Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’ espérance qui est en vous ».

Pour conclure

Par cette recommandation Pierre nous conseille de nous contenter de répondre aux questions de notre entourage avec de bons arguments car précise-t-il :

[« Quelqu’un pourrait dire : « Comment les morts ressuscitent-ils ?, avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? ».

Aussi prend-t-il le temps de nous fournir quelques réponses :

« Réfléchis donc ! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie sans mourir d’abord ; et ce que tu sèmes, ce n’ est pas le corps de la plante qui va pousser, mais c’est une simple graine : du blé, par exemple, ou autre chose.

Et Dieu lui donne un corps comme il l’ a voulu : à chaque semence un corps particulier »] (1 Co 15, 35, 38).

Alors, pour rendre compte de l’ espérance qui est la nôtre nous pouvons lire et méditer cet extrait de l’audience générale du pape Benoît XVI.

Il concerne l’ importance décisive de la résurrection :

« En résumé, nous pouvons dire avec Paul que le véritable croyant obtient le salut en professant par sa bouche que Jésus est le Seigneur et en croyant avec son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts (cf. Rm 10, 9).
Avant tout, ce qui est important, c’ est le cœur qui croit dans le Christ et qui dans la foi « touche» le Ressuscité; mais il ne suffit pas de porter la foi dans son coeur, nous devons la confesser, en témoigner par notre bouche, par notre vie, en rendant ainsi présente la vérité de la croix et de la résurrection dans notre histoire ». (Le Vatican le 5-11-2008).

Mais aussi celle du pape François du 12-04-2017.