La semaine dernière nous vivions la passion puis la résurrection du Christ.
Maintenant, l’ Octave de Pâques (les huit jours succédant au dimanche de Pâques) nous rappelle que :
Cette Résurrection se prolonge encore après la fête pascale.
Alors, avec joie et confiance, approfondissons tout le sens de ces deux paroles du Christ sur la Croix :
- J’ ai soif
- Tout est achevé.
J’ ai soif (Jean 19, 28)
Selon l’ évangéliste, Jésus par ces deux mots fait référence au psaume 68 (69, 22)
« A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j’ avais soif, ils m’ ont donné du vinaigre ».
Cette soif, quelle était-elle ?
Jean nous rapporte cette demande du Christ afin de nous dire :
- D’ une part combien, en se faisant obéissant jusqu’ à la mort et en vivant dans sa chair ce passage d’ un autre psaume :
« Ma vigueur a séché comme l’argile, ma langue colle à mon palais. Tu me mènes à la poussière de la mort » (Ps 21, 16).
Jésus désirait accomplir l’ Écriture :
Certes, l’ apôtre nous parle des souffrances physiques liées au supplice de la croix mais il nous invite également à découvrir :
- La douleur morale du Christ qui, dans sa chair, a ressenti l’ hostilité de ce monde ennemi, de cette nature humaine à la conduite parfois si effrayante.
Une soif d’amour
Par ces deux mots, l’ Emmanuel cloué sur la croix, nous apprend que sur cette terre corrompue par le péché, au milieu d’ une humanité qui souvent nie l’ existence de Dieu :
- Combien sa soif du salut des hommes fut grande ainsi que son désir d’ Amour.
En outre, ils nous disent que, en Jésus le Verbe Incarné :
- Dieu se fit visible.
Mais aussi que :
- Par le mystère de l’ Incarnation Il manifesta, pour toute l’ Humanité, son amour infini.
Tout est achevé
Jean continue son récit de l’ agonie du Christ par cette autre phrase :
« Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête, il remit l’ esprit » (Jn 19, 30).
Elle nous invite à découvrir que l’ œuvre d’ amour de Dieu pour l’ Homme est désormais accomplie. Le péché est aboli pour toujours car :
- Jésus vient de vaincre la mort et désormais la bénédiction éternelle de Dieu nous convie à vivre un règne de paix sur une terre renouvelée.
Le Christ, en inclinant la tête, rend son dernier souffle
Toutefois, ce souffle divin créateur qui, avant même la création du monde, planait sur les eaux, il l’ envoie sur Marie et sur le disciple qu’ il aimait.
Or, ce disciple est à la fois :
- Celui qui demeura avec sa mère au pied de la croix,
- mais aussi chacun de nous.
Pour conclure :
Afin de mesurer toute l’ importance de la 6eme phrase du Christ sur la croix, écoutons ce très beau chant et méditons-en tout le sens :
Par son abaissement ultime sur la croix, Jésus achève sa mission. Dès lors, le monde est sauvé :
Car par le don de Sa vie, le Christ vient d’effacer à jamais la malédiction du péché originel.
Cependant,même si cet amour a vaincu pour toujours la mort dans laquelle ce péché nous plongeait, nous devons, afin que règne définitivement le Royaume voulu par Dieu :
- franchir encore une ultime étape puisque Dieu respecte notre liberté.
Or, à quoi nous conduit celle-ci puisque nous constatons que le monde demeure divisé et que sur terre :
- règnent encore injustices et guerres …
En conséquence, il nous faut comprendre combien Dieu :
- Désire et attend que nous le recevions en nous et que nous l’ aimions en paroles et en actes.
Mais aussi qu’ Il nous invite :
- par l’ expérience de l’ unité et de la charité à vivre plus intensément notre foi en la résurrection.
Alors, méditons cette phrase de Saint Jean Chrysostome (350-407) évêque :
« L’ homme qui prie a la main sur le gouvernail du monde »
Ainsi que ces extraits d’ une prière de St Ephrem le Syrien (306-373)
« Gloire à Toi, Tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la mort, afin que les hommes passent par elle du monde de la mort au monde de la vie.
Gloire à Toi, Tu as revêtu le corps des hommes,de l’ Adam mortel et en as fait la source de la vie pour tous les mortels.
Oui, tu vis ! Car tes meurtriers … ont semé ta vie dans les profondeurs de la terre comme on sème le blé, pour qu’ il lève lui-même et fasse lever avec lui beaucoup de grains ».
Seigneur, que vienne ton règne !
Georgette
Sources : Bibliquest et Hozana
Illustrations : Jean-Lucien et Idrissia G.
Chant : You Tube – Traduit et interprété par SynapseCo.