La Pentecôte ou l’ anti Babel !

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Nous allons bientôt fêter la fête de la pentecôte, aussi est-il utile de relire, dans un premier temps, le récit concernant la tour de Babel, puis celui de la Pentecôte.

Pour lire ces deux récits cliquer sur ce lien :

La Tour de Babel et la Pentecôte

Que nous apprend le premier récit ?

La construction de la tour de Babel par James Tissot – Domaine Public

Cet épisode biblique nous invite à comprendre le danger :

  • De l’ orgueil et de la peur de l’ Autre.

En effet, en le relisant, nous découvrons que :

  • Un désir de domination sur les autres peuples guide la construction de cette tour.

Car, en approfondissant le texte, nous pouvons noter que, dans ce récit, personne n’ a un nom. Il mentionne seulement un « nous » impersonnel.

Or, nous courons un immense danger lorsque nous prétendons, nous « faire un nom ». Ce qui , en langage biblique signifie :

  • Nous donner à nous-mêmes notre propre loi.

C’ est pourquoi le projet de construire une tour « dont le sommet pénètre les cieux » ne veut pas dire que les habitants de Babel veulent se rapprocher de Dieu.

Aussi Dieu détruit-il la tour de Babel !

Et si nous parlions tous la même langue ?

Nous serions si bien entre nous, dans notre univers, avec les mêmes façons de penser et une culture commune.

C’ est ainsi que la tentation demeure toujours présente de vivre en vase clos, partageant les mêmes idéaux. La peur de l’ autre demeure toujours vivace.

Cependant nous ne pouvons toucher à la vraie vie, au vrai bonheur :

  • qu’ en vivant de la diversité, de la différence, du mélange des cultures …

En réalité, la véritable richesse est dans la rencontre.

Les dangers de la pensée unique

L’ histoire nous montre que, chaque fois que le dirigeant d’ un peuple souhaita se faire un nom, cette prétention conduisit à une catastrophe car :

  • Effacer ou gommer les différences conduit à un régime de l ’uniformité. Or il favorise et crée les conditions favorables au totalitarisme.

Aussi ce désir est-il mauvais pour l’ épanouissement de chacun car il conduit à la déshumanisation de l’ Homme.

Or Dieu nous aime personnellement. Pour Lui, chacun est important, chacun est précieux.

À cet égard, n’ est-il pas écrit qu’ Il nous connaît et nous appelle par notre nom avant même que nous ne le connaissions :

« Je t’ ai appelé par ton nom, je t’ ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. » (Isaïe 45, 4).

L’ Esprit de Pentecôte

 Ici se réalise la promesse faite par Jésus à ses disciples :

 « Vous allez recevoir une force, celle de l’ Esprit Saint qui descendra sur vous.

Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans la Judée et la Samarie, et jusqu’ aux extrémités de la terre ». (Actes des Apôtres 1, 6-8)

 Là encore, nous pouvons relise le texte des actes des apôtres qui évoque la venue de l’Esprit Saint.

Le miracle des langues de Feu 

Le jour de la Pentecôte se produit le miracle « des langues de feu », c’ est-à-dire :

  • des paroles et des actes qui annoncent la Bonne Nouvelle,
  • et qui sont compréhensibles à tous, quel que soit les dialectes, les coutumes de ceux qui les reçoivent.

Par conséquent cet esprit nous donne de comprendre qu’ il n’ y a pas les bons d’ un côté et les mauvais de l’ autre.

Au contraire, Il nous dit : « Que nous sommes appelés à vivre ensemble, dans l’ unité mais pas dans l’ uniformité ».

Pour conclure

Chaque être humain a de la valeur aux yeux de Dieu.

C’ est pourquoi Il « brouille la langue » des habitants de Babylone qui se sentaient assez forts et puissants pour se passer de Lui.

Or, la venue de l’Esprit Saint permet, à la place d’ un langage « unique » qui interdit de penser :

  • d’ introduire malgré  la multiplicité des origines, un dialogue.

Aussi pouvons-nous dire que contrairement à Babylone, l’ Église est centrée sur Dieu car elle sait :

  • qu’ elle doit sa naissance à la volonté de Dieu dont le désir est de rassembler tous ses enfants.
  • ainsi qu’ à Son Fils puisque : « De son côté transpercé sortit le Sang et l’eau. Or, pour les Pères de l’ Église ce double flux est une image des deux sacrements (Baptême et Eucharistie). Il crée l’Église et renouvelle les hommes.» (J. Ratzinger – Benoît XVI, Jésus de Nazareth, de l’ entrée à Jérusalem à la Résurrection).
  • et enfin de l’ Esprit qui en est l’ âme vivifiante.

De surcroît, Elle vient et vit de la Trinité, tout en cheminant vers elle.

Enfin, nous pouvons être assurés que :

  • ce n’ est pas la diversité qui est un obstacle à la compréhension entre les hommes.

Finalement, c’ est l’ uniformisation des manières de vivre et de penser qui appauvrit l’ humanité.

Alors, méditons les paroles du chant : Esprit de Dieu

Puis demandons à Dieu que, dans notre groupement paroissial :

Nous soyons unis et devenions les témoins d’ un Royaume qui se répand.

Et que, sur nos visages brille « sa face ».

Georgette

Source : Aleteia Jean-Michel Castaing – publié le 07/06/19

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