La lecture de l’ évangile du dimanche 12 Janvier nous invite, puisqu’ il nous parle du baptême du Christ, à réfléchir à cette question :
- Sommes-nous tous les enfants bien-aimés du Père ?
Chaque être humain compte pour Dieu
Notre foi chrétienne permet d’ affirmer que Dieu créa tout être humain à Son image et à Sa ressemblance.
Unique et irremplaçable chaque être porte en lui quelque chose :
- de sa bonté,
- de sa beauté,
- et de sa grandeur.
Il y a par nature un lien entre la créature et le créateur.
En ce sens, il est possible de dire que tout être humain est enfant de Dieu.
Toutefois, il serait plus juste de dire que Dieu est le père de tous les hommes mais que cependant, il les appelle :
- à se recevoir comme des frères et des sœurs dans le Christ.
C’ est Jésus qui nous fait entrer dans sa relation unique avec le Père
Cependant, le péché fragilise notre condition générique d’ enfants de Dieu.
Mais, Jésus le Fils unique, le Fils bien-aimé du Père partagea en tout notre condition humaine, sauf le péché. Par sa mort et sa résurrection, il a fait entrer dans une vie nouvelle malgré le péché originel :
- Tous ceux qui mettent en lui leur foi et entretiennent une étroite relation filiale avec le Père.
Car par cette adhésion : ils appartiennent au Christ et à l’ Église.
Le baptême, un passage de la mort à la vie
Par le foi, les baptisés doivent vivre du don reçu, car :
« à qui l ’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup » (Lc 12, 48).
Dès lors, ceux qui connaissent l’ Évangile et demandent le sacrement du baptême doivent passer par cette porte étroite.
Refuser le sacrement du baptême serait refuser le salut que le Christ lui-même offre en son Église.
En effet, grâce à ce passage de la mort à la vie, nous devenons en Lui des fils ou des filles du Père car :
- « La plongée dans l’eau » est une véritable mort : celle de la mort au péché.
Puis « la sortie de l’ eau » est une véritable résurrection : le baptisé est vraiment une créature nouvelle : un « vivant revenu de la mort » (Rm 7,4).
Le baptême nous donne L’Esprit-Saint . Ce don est redoublé par la confirmation afin que nous puissions avec notre intelligence et notre volonté :
- agir comme des fils et des filles du Père qui collaborent et participent à Son dessein.
Faut-il être baptisé pour être sauvé ?
St Paul dans une lettre écrite à Timothée écrivait :
« J’ encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes … Cette prière est bonne et agréable à Dieu notre Sauveur, car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » (2 Tm 1 – 3-4)
Puisque « Dieu désire que tous les hommes soient sauvés » l’ Église ne nie pas qu’ il y ait d’ autres chemins que Dieu seul connaît.
Autrement dit, tout baptême n’ est pas un baptême sacramentel d’ eau puisque :
La miséricorde infinie de Dieu dépasse largement les sacrements. Aussi peut-elle conférer la grâce du baptême sans que le sacrement soit reçu.
Par amour pour tous les hommes, le Christ n’ attend d’ eux :
- que le désir, même implicite, d’ être sauvé par Lui pour leur donner cette grâce.
Cependant, pour que naisse ce souhait, le témoignage public de l’ engagement du croyant dans la foi au Fils de Dieu mort et ressuscité est indispensable !
Ne jamais désespérer du salut
L’ Église exhorte à ne jamais désespérer du salut de personne.
Bien plus, elle nous invite à prier :
- pour que l’ Esprit Saint suscite l’ adhésion libre et personnelle au Christ Sauveur.
Certes, le baptême est un pas d’ obéissance. Toutefois, il n’ est pas nécessairement lié au salut.
En effet, prétendre que le baptême seul peut nous sauver reviendrait à dire que :
- pour obtenir le salut, il faudrait ajouter à la mort du Christ, nos propres bonnes œuvres et notre obéissance.
Or, la Bible précise bien que seule Sa mort paie le prix de nos péchés :
« Alors que nous n’ étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. » (Romains 5.8)
« Celui qui n’ a pas connu le péché, Dieu l’ a pour nous identifié au péché, afin qu’ en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. » ( 2 Corinthiens 5.21).
Pour conclure
En conséquence, le baptême est après le salut apporté par le Christ un important pas d’obéissance. Mais il n’ en est pas l’ unique condition.
C’ est pourquoi les enfants baptisés dans la petite enfance doivent être catéchisés car saint Paul précise bien que :
« … tous, dans le Christ Jésus, vous êtes fils de Dieu par la foi. » (Ga 3, 26)
Or, le catéchisme présente la foi de l’ Église, sa cohérence, son intelligence, sa dynamique pour que chacun :
- apprenne à exprimer sa propre foi chrétienne par des mots et des actes.
De plus, le sacrement de la Confirmation est nécessaire car :
- Pour le Chrétien, il est vital puisqu’ il est une grâce dans laquelle Dieu se révèle à nous.
- Et il est aussi la promesse, par la grâce de l’ Esprit, d’ une vie enracinée davantage en Christ.
Aussi devons-nous faire découvrir tout le sens de ces deux sacrements complémentaires à tous ceux qui ne l’ ont pas encore reçus. C’ est un devoir !
Georgette
Sources : Église Catholique en France – Sanctuaire de Montligeon : Faut-il être baptisé pour être sauvé ?
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