En ce début du mois d’août, nous redoutons la rentrée. Cette inquiétude, bien que légitime, ne doit cependant pas nous empêcher d’être à l’écoute des événements du monde. Cette semaine, nous vous invitons à en découvrir quelques-uns. Tous nous invitent à réfléchir et prier.
Le Liban
Il y a un an aujourd’hui, alors que le Liban était déjà confronté à une triple crise : économique, financière et sociale, l’explosion de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium dans le port de Beyrouth soufflait une partie de la ville, faisant près de 200 morts et 6500 blessés mais aussi, des milliers d’immeubles détruits et des familles sans abri.
Aujourd’hui, le pays autrefois appelé « La Suisse du Moyen-Orient », s’enfonce toujours plus. En effet, à la crise économique s’ajoutent une crise sanitaire, sécuritaire et politique. Plus d’un libanais sur deux vit actuellement sous le seuil de pauvreté, et un sur trois dans l’extrême pauvreté. L’O.N.U dénonce même une menace de famine.
En ce jour anniversaire, la France et les Etats-Unis organisent une rencontre. Elle a pour objectif de réunir une aide d’au moins 350 millions de dollars pour venir en aide à la population libanaise.
République Démocratique du Congo
Le 11 Juillet dernier, le Cardinal Laurent Monsengwo (très proche du pape François), s’éteignait en France. Cet ardent défenseur de la démocratie et des droits humains incarnait l’espoir et le courage du peuple contre toutes les formes d’injustice. Il ne cessa jamais de se battre pour la démocratie, le dialogue la liberté et la vérité dans son pays.
Hélas, Dimanche, sur fond d’élections, des jeunes ont attaqué l’archevêché de Kinshasa, jetant des pierres sur l’édifice. Depuis maintenant près de quatre mois, les lieux de culte dans le Kasaï (au centre du pays) subissent des profanations progressives et systématiques : « Des tabernacles, vases sacrées, pierres et nappes d’autel et ciboires » sont dérobés .
Or, l’Église congolaise reste la seule institution « debout » dans un pays dépourvu de structures solides. Elle y tient près de 70 % des écoles et des hôpitaux.
L’équipe olympique des réfugiés
A Tokyo, Popole Misenga, judoka originaire de la RDC, concourait sous la bannière de l’équipe olympique des réfugiés. Tous ces membres sont des réfugiés.
Après sa défaite, il témoignait de son parcours. En 2001, à l’âge de 9 ans, alors que la guerre civile fait rage, il fuit son village de Bikavu (RDC), sa mère est tuée. Après huit jours d’errance dans la forêt., un orphelinat de Kinshasa l’accueille. Il y découvre le judo. Bien que devenu professionnel, son quotidien demeurait néanmoins douloureux. En effet, après chaque défaite, son entraîneur l’enfermait dans une cage, avec du café et du pain pour seule alimentation. En 2013, au cours d’une compétition à Rio, il s’enfuit. Un an plus tard, il obtient l’asile et rejoint une école de judo.
La cycliste afghane,Masomah Ali Zada, aujourd’hui réfugiée en France, avait dû quitter son pays car, à cause de sa pratique du cyclisme, elle était menacée d’agressions.
L’ équipe Olympique des Réfugiés (EOR) monte en puissance depuis ses premiers jeux à Rio. Le C.I.O veut donner une chance aux athlètes réfugiés mais surtout « sensibiliser au sort de plus de 80 millions de personnes déplacées dans le monde ». C’est un puissant message de solidarité, de résilience et d’espoir qui sera envoyé à la planète tout entière » a déclaré Thomas Bach, le président du C.I.O. Cependant, ces athlètes rencontrent des difficultés pour voyager, s’entraîner et concourir car, avec le passeport jaune de réfugié, il faut demander des visas. Or certains pays refusent le séjour ou en limitent la durée.
Le Pape François nous invite à prier
Ces exemples nous invitent à la réflexion et à la prière. En juin dernier, le pape François nous y invitait par ces mots : « Ouvrons nos cœurs aux réfugiés, faisons nôtres leurs peines et leurs joies » – « Tous ensemble, nous deviendrons une communauté plus humaine, une seule et grande famille » avait-il précisé.
Georgette
Sources : La Croix – Matthieu Lasserre (02-08-2021) – Xavier le Normand (le 11-07-2021) – Hippolyte Radisson envoyé spécial à Tokyo (le 29-07-2021)
Illustration : Pxhere – CCO Domaine public