Marie-Armelle Beaulieu vit à Jérusalem depuis plus de trente ans.
Rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine et chroniqueuse à La Croix, elle accepta que le journal partage la lettre qu’ elle adressa à ses amis le 10 octobre, après l’attaque du Hamas contre Israël.
En voici quelques extraits :
« Je ne suis ni israélienne ni palestinienne. Je ne prétends pas être neutre.
Je prétends – comme l’ont dit les papes venus ici – que ce pays a besoin de ponts et non de murs.
Je revendique de pleurer sur tous les morts, sans distinction de sexe, de religion, de parti politique.
Je prétends que la situation dans laquelle nous sommes est la preuve qu’ on ne peut pas continuer à ignorer les droits des Palestiniens à vivre dans la dignité, sur la terre où ils ont vu le jour et leurs pères avant eux. »
Elle y rappelle son engagement et l’ enseignement du Christ.
Puis elle poursuit sa lettre par ces mots :
« … Ma voie, ici, est de vivre des Évangiles et de m’ en nourrir ».
Enfin elle y rappelle cet enseignement du Christ :
« Vous avez appris qu’ il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux »…
Les chrétiens de Terre Sainte
Puis, dans sa chronique du 06 Novembre, elle fait ressortir que le territoire de la Terre Sainte, qui est en guerre, abrite 15 millions d’ habitants (Juifs et musulmans à parité).
Or, au milieu les 350 000 chrétiens (dont la moitié sont natifs de cette terre, et l’ autre sont des migrants) doivent faire face à la violence, à la haine qui saisit les cœurs et vient frapper à la porte du leur, au risque de les entraîner dans cette folie meurtrière.
En conséquence, elle a collecté des témoignages pour sa revue.
Et, parmi ceux-ci, elle a choisi de publier cet extrait de celui de sœur Camelia, de la Congrégation des Religieuses de Nazareth :
Porter résolument l’ espérance pour tous les croyants
« Nous sommes fatigués par l’ obscurité des idéologies dans un pays où le Seigneur a illuminé le monde par sa glorieuse Résurrection, fatigués de la discrimination dans un pays où le Christ est venu unir les fils d’Abraham. Sommes-nous encore capables de jeter notre manteau pour courir vers Jésus et l’ entendre nous dire : Que voulez-vous que je fasse pour vous ?
Tout est possible :
- Lorsque je tends la main pour saluer et dire une parole d’espérance et de vie.
- Lorsque je rejoins mon voisin musulman qui me demande de prier avec lui et de supplier Allah de nous sauver de cette catastrophe.
- Lorsque j’écoute un technicien juif se révolter contre les décisions hâtives qui mènent à la mort.
- Lorsque mon cœur pleure sur les victimes quelle que soit leur appartenance.
- Lorsque, au lieu de me cacher derrière le voile de la peur je l’ utilise pour essuyer le visage défiguré de l’ Humanité. »
Pour conclure
Puis, c’ est par ces mots que Marie-Armelle Beaulieu invite les lecteurs à être des porteurs d’espérance :
« La voie des chrétiens est étroite. Elle veut porter résolument l’ espérance pour tous les croyants, ensemble. »
Alors, nous aussi soyons des porteurs d’ espérance au sein de notre groupement et dans nos villes.
L’ équipe du site internet
Sources : La Croix : Marie-Armelle Beaulieu à Jérusalem – Le
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