Jean Paul II qui aimait les arts avait écrit :
« Le pain et le vin, l’eau et l’huile, mais aussi l’encens, les cendres, le feu et les fleurs et presque tous les éléments de la création ont leur place dans la liturgie comme une offrande au Créateur et contribuent à la dignité et à la beauté de la célébration. » (Lettre Apostolique Vicesimus Quintus Annus)
Puis, à sa suite, Benoît XVI rappela sans cesse le rôle essentiel de la liturgie pour la vie de l’Église.
Il y consacra même un ouvrage (L’Esprit de la liturgie paru en 2001 aux éditions Ad Solem).
Puisque nous venons de vivre de belles célébrations pascales, nous nous rendons compte à quel point l’art floral contribue à la beauté de nos offices et nous invite à la prière.
Aussi est ce l’occasion de nous interroger sur le sens profond de cet art.
La démarche symbolique du fleurissement en liturgie
Les bouquets manifestent la présence de Dieu et doivent nous aider à mieux célébrer l’ Eucharistie.
C’ est pourquoi les fleurs et leur arrangement doivent conduire notre regard vers Dieu que nous venons rencontrer.
En conséquence, ils doivent être en lien direct avec l’ambon de la Parole, avec la table du repas du Seigneur et avec le Tabernacle.
De plus, ils sont là pour nous aider à reconnaître le don de Dieu et nous faire entrer dans le mouvement de la vie de l’Esprit.
En outre, ils doivent nous aider au cours de la célébration eucharistique mais également contribuer à la prière de ceux qui, en semaine, viennent prier dans une église.
Comment bien fleurir en liturgie
La composition florale doit rappeler que toute la création est une manifestation de l’amour de Dieu.
De même qu’ elle est là pour nous faire entrer progressivement dans le mystère de son amour.
C’ est pourquoi il convient de regarder la nature et de ne pas la dénaturer.
Aussi, les feuillages et quelques fleurs colorées sont conseillés. De plus, souche, caillou, sable, bois mort, fruits … peuvent être également utilisés.
Enfin, il convient
- de respecter le rythme des saisons
- de se servir de la flore de notre pays, de nos régions puisque, par ce bouquet, c’ est notre vie quotidienne que nous offrons.
Un bouquet avec des « vides »
Le bouquet liturgique ne doit pas être la copie de celui d’ un fleuriste professionnel. Partant de la terre vers le ciel, il nous aide à nous enraciner en Christ.
De surcroît, quel que soit sa forme, branches et fleurs doivent être structurées avec un cœur, un rayonnement et un mouvement.
Aussi doit-il être léger, aérien, laissant des vides entre les branches et les fleurs.
En effet, ces interstices nous appellent à faire monter vers Dieu nos attentes, nos désirs et nos prières.
Notre regard, s’attardant sur le centre de la composition exprime alors notre humanité et notre désir de rencontre avec Dieu.
Pour conclure
Le fleurissement liturgique doit donc être très différent des bouquets des fleuristes professionnels car il est avant tout un moyen.
En outre, il n’ est pas là que pour se faire admirer mais pour être louange, prière. Il doit nous conduire du visible à l’ invisible.
Dès lors, les bouquets doivent être sobres.
De même qu’ ils ne doivent pas cacher l’ autel ou l’ ambon puisqu’ ils constituent les deux pôles centraux de la célébration liturgique.
Il en est de même pour les statues.
Toutefois simplicité ne veut pas dire austérité. La composition florale doit donc être belle et harmonieuse.
Dans le fleurissement liturgique, il convient avant tout de rechercher le naturel, la simplicité mais aussi de garder l’esprit des béatitudes.
Alors, si vous souhaiter prendre un engagement d’ Église, si vous aimez créer des bouquets simples et harmonieux et que vous désirez aider nos communautés à mieux prier :
- N’ hésitez pas à venir renforcer les équipes de fleurissement liturgique de nos paroisses en prenant contact avec le secrétariat d’Enghien ou de St Gratien.
Georgette
Sources : Liturgie et sacrements – Conférence des évêques de France – Fleurir en Liturgie
Photos : Jean-Lucien G. et Bernardine A.