Ce lundi 27 mai s’ ouvrait la campagne officielle pour les élections européennes.
Or, comme comme le souligne Arnaud Alibert dans son éditorial :
« Cette élection est un moment politique intense et important qui nous rappelle que nous vivons en démocratie.»
Certes, celle-ci est fragile mais nous en sommes responsables.
Partager notre destin avec d’ autres
C’ est pourquoi il nous invite à voir dans la construction politique de l’ Europe :
« Comme une école pour comprendre combien l’ être humain partage son destin avec d’ autres.»
En effet, pour lui, ce qui nous empêche de savourer les nombreux fruits de la construction européenne est :
« La disparition d’ un récit global qui :
- raconte comment notre vie citoyenne se déploie davantage depuis que la France est intégrée dans l’ Europe.»
Reprendre conscience des bienfaits de l’ Union Européenne
L’ archevêque de Luxembourg, le cardinal Jean-Claude Hollerich, quant à lui, appelle :
- à forger de nouveaux idéaux européens.
Il critique la montée d’ un repli sur soi sur le Vieux Continent et porte un regard sévère sur les responsables politiques d’ aujourd’hui.
C’ est pourquoi il souligne :
« Que nous nous sommes habitués à l’ Union européenne et que nous ne sommes plus conscients des bienfaits de cette institution politique et de la volonté qui est derrière.»
De ce fait, nous avons tendance à oublier que la démocratie est précieuse, et qu’ il faut la soutenir.»
Enfin, il constate que :
- La stagnation de certaines économies,
- La peur des transformations économiques,
- Mais aussi que l’ Europe et l’ Occident ne sont désormais plus au centre du monde.
Dans un monde complexe, ces constations ouvrent la voie à un discours électoralisme et opportunisme donnant des explications faciles qui trouvent un grand écho chez tous ceux qui ont peur de perdre leur identité.
Les idéaux européens possibles seraient-ils uniquement chrétiens ?
Pour le cardinal Hollerich, il y a des idéaux portés par une grande partie de la population, comme par exemple dans celui de l’ écologie.
D’ ailleurs, il en partage les aspirations puisque c’ est une nécessité pour sauver l’ humanité.
Pour conclure
Dans son éditorial, Arnaud Alibert rappelle donc que :
« La dimension européenne de notre vie politique nous demande de vaincre les sirènes du court terme pour penser l’ avenir. Elle convoque notre conscience pour qu’ elle domine nos passions.»
C ‘est pourquoi dit-il :
« D’ une certaine manière, il s’ agit là d’ un exercice spirituel, d’ une occasion opportune de relire ce qui compte pour nous. »
En effet, la Doctrine Sociale de l’ Église, nous appelle à être tous responsables d’ autrui.
En conséquence, nous devons œuvrer pour le bien commun. C’est pourquoi il souligne au sujet de l’ Europe :
« Qu’ il ne s’agit pas d’ une valeur passive que l’ on nous impose, mais d’ un choix libre que l’ on fait par respect pour l’ autre, en reconnaissant l’ autre comme une personne. »
Prenons-en conscience !
Georgette
Sources : La croix : Arnaud Alibert, rédacteur en chef religieux – le 24/05/2024 à 11:27
Cardinal Jean-Claude Hollerich Membre du Conseil des cardinaux, rapporteur du Synode sur l’avenir de l’Église, archevêque de Luxembourg . Propos recueillir par Loup Besmond de Senneville (à Rome), le 23/05/2024 à 06:05
Illustrations : Image mise en avant Pixabay Licence – Pas d’attribution requise – Photo G.G. Parlement Européen à Bruxelles.