La règle des 4 A

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La cérémonie d’ ouverture des jeux paralympiques fut moins provocante que celle du 26 juillet.

Bien que la première partie du spectacle fut un peu « brouillonne », elle cherchait cependant :

  • à nous sensibiliser à la cause du handicap.

Le défilé des para-athlètes.

Hors stade, il renouait avec le traditionnel défilé des 168 délégations venues du monde entier.

Il permit de découvrir, dans une ambiance festive :

  • les visages souriants des athlètes, des guides, des entraîneurs, des kinés ainsi que les nombreux bénévoles qui, pour les accompagner, enchaînaient les pas de danse pendant cette cérémonie.

 Quelques-un des moments les plus émouvants du spectacle

D’abord l’ arrivée place de la Concorde, d’ un taxi recouvert de Phryges (mascottes officielles des Jeux olympiques et paralympiques) conduit par Théo Curin, nageur handisport amputé des quatre membres, à la suite d’une méningite, à six ans .

Puis celui solennel où le drapeau français s’éleva au son de la Marseillaise revisitée par Victor le Masne. Cette version à la flûte traversière donna beaucoup de douceur à notre hymne national.

Ensuite le chanteur Lucky Love, de son vrai nom Luc Bruyère, atteint d’agénésie (une absence congénitale du bras gauche) qui, pour cette ouverture transforma l’une de ses chansons en My Ability  (Ma Capacité). Dès lors, cette réinterprétation correspondait à l’ambition des jeux paralympiques :

  • Transformer notre regard sur le handicap.

Ce fut aussi le solo du danseur sud-africain Musa Motha. A la suite d’un cancer des os, il fut amputé à l’ âge de six ans. Sur une seule jambe et avec ses béquilles, il prouva que malgré le handicap, la danse demeure malgré tout aérienne, esthétique et technique.

D’ ailleurs, le chorégraphe Alexander Ekman, qui pour la première fois collabora avec des danseurs en situation de handicap assure combien : « Ils sont extraordinaires. Ils sont plus capables que beaucoup de personnes valides, tant sur le plan mental que physique ».

Enfin, l’ arrivée de la flamme portée par le nageur Florent Manaudou pour ouvrir le dernier tableau du spectacle en forme de réunification.

Dès lors, corps valides et corps handicapés, se mêlaient sur le rythme du Boléro de Ravel tandis que le flambeau passait de mains en mains.

Le discours de Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024

 Il le commença par ces mots

« Ce soir débute la plus belle des révolutions ».

Nous vous invitons à lire son intégralité en cliquant sur le lien ci-dessous :

Document : Discours ouverture des jeux paralympiques 

Pour conclure

Comme pendant les Jeux, la Couronne d’ épines du Christ, sauvée de l’ incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, fut exposée le vendredi 30 Août en l’ église Saint-Germain l’ Auxerrois.

En effet, cette initiative d’ Holy Games (un souffle nouveau sur le monde du sport) s’ inscrivait :

  • Dans la continuité de l’ accompagnement spirituel des athlètes, proposé par l’ Église dans le cadre de ces olympiades.

C’ est pourquoi, cette exposition proposée à la vénération des athlètes et fidèles du monde entier, était :

« Une invitation à méditer sur la couronne de lauriers des athlètes et celle du Christ.

Présenter cette couronne montre la fragilité.

Certes, le Christ est victorieux, mais à travers la souffrance. 

C’ est pourquoi, pendant les Jeux paralympiques, nous verrons des athlètes dont la réelle victoire est  : un chemin.

Car, comme pour le Christ la couronne de victoire est passée par une couronne de souffrance. »

Partant de ce fait, au-delà du nombre des médailles obtenues (50 à ce jour), méditons cette règle des 4 A entendue au cours d’ un entretien avec un journaliste. Un homme handicapé à la suite d’ un accident survenu alors qu’ il faisait du sport résumait ainsi son combat.

 Il nous faut apprendre, disait-il,  à :

Accepter

S’ Adapter

Analyser

et Avancer

Alors, prions pour tous ces athlètes, pour tous les handicapés afin que nous apprenions à changer de regard, à changer d’attitude devant le handicap. Mais également pour que notre société donne toute sa place à chacun.

Et enfin  pour que cette règle soit aussi la nôtre quand  :

Nous devons affronter des difficultés au sein de nos familles, dans nos communautés paroissiales, dans la maladie, et dans bien d’autres circonstances.

 

         

           

Georgette

Sources : La Croix et Huffingtonpost.fr

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