Être corps du Christ mais aussi en être un membre, c’ est l’ invitation que nous transmet la 2eme lecture de ce troisième dimanche du temps ordinaire.

Comment et pourquoi sommes-nous corps et membre du corps du Christ ?

Comme le rappelle Saint Paul :

«  C’ est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. » (1 Co 12, 13).

Au moment où, par le baptême, nous recevons Jésus-Christ comme Sauveur, nous sommes placés dans le corps du Christ, c’ est-à-dire dans l’  Église.

Alors, peu importe : notre origine, si nous aimons le Seigneur et si par le baptême nous sommes nés de nouveau, car comme  le précise Paul :

• « Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. »( 1Co 12, 13)

ou bien encore :

• « Celui qui s’ unit au Seigneur ne fait avec lui qu’ un seul esprit. » ( 1Co 6, 17)

En conséquence : Tous ceux qui sont unis au Christ sont un en Christ et ont chacun une place.

Ils représentent les différentes parties du corps du Christ. C’ est ce qui se nomme l’ Unité.

La diversité de dons dans le corps

Même si nous formons un tout, il y a cependant diversité de dons dans le corps.

Tous, nous devons utiliser les capacités mises en nous car, au moment du baptême, l’ Esprit de Dieu les dépose en chacun. Ces dons personnels et spécifiques, nous sommes appelés à les développer pour le bien de tous.

Mais, si nous ne le faisons pas, si nous n’ étudions pas la Parole de Dieu et si nous ne reconnaissons pas notre obligation envers les autres chrétiens dans le corps :

• Nous ne fonctionnons pas bien ! Et ce dysfonctionnement aboutit à « l’ infirmité du corps du Christ ».

C’ est pourquoi, pour que l’ Église corps du Christ fonctionne, il faut partager ces divers dons en vue du bien commun :

• « Les dons de la grâce sont variés, mais c’ est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’ est le même Seigneur.

             Les activités sont variées, mais c’ est le même Dieu qui agit en tout et en tous.

           À chacun est donnée la manifestation de l’ Esprit en vue du bien. » ( 1 Co, 12, 4-7).

Personne ne peut aller dans une église juste pour s’ asseoir et recevoir.

Puisque nous sommes tous appelés à la sainteté, nous devons faire en sorte que :

• Chacun, dans nos communautés puisse développer ses dons pour le bien de tous et pour servir l’ Église.

Le Christ tête et l’ Église corps

Dans sa lettre aux Colossiens et dans celle aux Éphésiens, l’ apôtre approfondit le thème du Corps du Christ.

Pour mieux exprimer le rapport entre le Christ et l’ Église, il nous dit :

•  Qu’ Il est la tête, tandis que l’ Église est le corps du Christ.

« Il l’ a établi au-dessus de tout être céleste : Principauté, Souveraineté, Puissance et Domination, au-dessus de tout nom que l’ on puisse nommer, non seulement dans le monde présent mais aussi dans le monde à venir.

Il a tout mis sous ses pieds et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’ Église qui est son corps,

et l’ Église, c’ est l’ accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude. » (Ep 1, 21-23)

Effectivement, l’ Église n’ est pas à égalité avec le Christ, car :

• Elle dépend entièrement de lui car c’ est Lui qui dans son mystère pascal lui a donné naissance et qui la maintient dans l’ existence par son immense amour et sa grâce, selon le dessein de Dieu.

Aussi saint Paul nous rappelle-t-il que le Christ :

• « … Est aussi la tête du corps, la tête de l’ Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’ il ait en tout la primauté. » (Col 1, 18).

Puis il dit de lui-même que :

• « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’ accomplis pour son corps qui est l’ Église. » (Col 1, 24).

L’ Église n’ a pas encore achevé sa croissance, elle un corps en train de se développer.

C’ est pourquoi Paul appelle à l ’achèvement de sa construction :

• « De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ.» (Ep 4, 12)

Toutefois, sa construction dépend totalement du Christ  :

• « Et par lui, dans l’ harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, … Ainsi le corps se construit dans l’ amour. Je vous le dis, j’ en témoigne dans le Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. » (Ep 4, 16-17).

Pour conclure

En donnant à l’ apôtre Simon le nom de Pierre, le Christ lui donna une mission :

•  « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’ emportera pas sur elle. » (Mt 16, 18).

Puis saint Pierre développe cette idée lorsqu’ il nomme le Christ « Pierre Vivante » et appelle les croyants à construire l’ Église.

• « Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle …  » (1 P. 2, 4-5).

Aussi rappelons-nous que le Christ ressuscité nous communique sa vie afin que nous aussi nous devenions des « Pierres Vivantes ».

Alors, faisons nôtre ces paroles du chant de Hubert Bourel :

« Aux rendez-vous de notre monde, comme un signe de Dieu présent, pour l’ homme enfin vivant, Gloire de Dieu.  

Sur tous les chantiers de ce monde, pour que grandissent tous les hommes, pour l’ homme enfin vivant, Gloire de Dieu

Pierres vivantes, Église d’aujourd’hui, le monde a faim de la bonne nouvelle. Il nous faut vivre au souffle de l’ Esprit, Il nous faut vivre au feu de nos baptêmes. »

Georgette

Source : CEF archive.revue-egliseetvocations. –  article2326

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