L’ Église, une société humaine visible et un mystère invisible

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Que notre carême, alors que nous nous approchons de la semaine Sainte, soit pour nous tous l’ occasion de re(découvrir) l’ important mystère d’ amour de l’ Église ( l’assemblée des disciples du Christ.)

Toutefois, son point de départ est situé différemment selon les biblistes.

C’ est ainsi que pour Pour Michel Quesnel  bibliste et théologien :

  • « L’ Église est née le jour de la Pentecôte. »

Tandis que pour le bibliste et exégète Daniel Marguerat voit l’événement déclencheur dans  :

  • « La divine surprise de Pâques » quand les femmes, puis les disciples, « reçoivent la révélation que la vie de Jésus ne s’arrête pas à la croix, mais que Dieu a fait Seigneur celui que les hommes ont rejeté. »

C’ est quoi un mystère pour l’ Église ?

Le mot mystère s’ emploie couramment pour parler de ce qui est secret ou caché.

C’ est pourquoi, pour les catholiques, il se définit :

  • Comme une vérité inaccessible à la raison, mais que Dieu donne à connaître en se révélant.

Le mystère de l’ Église

 Le mot Église – du grec ekklêsia, qui signifie « assemblée » provient du verbe ekkaleô (« Je convoque »)

 Alors, comment mieux faire entendre qu’ il n’est pas d’ Église ailleurs que là où l’ homme se reconnaît pris dans le désir que Dieu a de lui et que Jésus manifeste ?

Aussi est-elle à la fois société humaine visible et mystère invisible, mais le visible est au service de l’ invisible car :

« L’ Église est à la fois société visible instituée avec des organes hiérarchiques, et communauté spirituelle. Elle est l’ Église terrestre, peuple de Dieu pérégrinant ici-bas, et l’ Église comblée des biens célestes. » (Paul VI).

Voir dans l’ Église le Christ lui-même

C’ est ce que demande Saint Paul VI dans sa lettre encyclique « ECCLESIAM SUAM »

« … Nous devons nous habituer à voir dans l’ Église le Christ lui-même. C’ est le Christ, en effet, qui vit dans son Église, qui enseigne par elle, par elle gouverne et accorde la sainteté ; c’ est le Christ aussi qui se manifeste de diverses manières dans ses divers membres sociaux. » (Chapitre La Vigne et les Sarments n° 37)

 L’ Église doit être un fait vécu

 « Le mystère de l’ Église n’ est pas un simple objet de connaissance théologique, il doit être un fait vécu dans lequel, avant même d’ en avoir une notion claire, l’ âme fidèle peut avoir comme un expérience connaturelle …
 Le Christ répand dans ses membres mystiques les communications merveilleuses de sa vérité et de sa grâce et confère à son Corps mystique, pèlerin dans le temps, sa structure visible, sa noble unité, le caractère fonctionnel de son organisme, sa variété harmonieuse, sa beauté spirituelle …
 Il y en a une autre dont nous devrons nous souvenir, parce que suggérée par le Christ lui-même, celle de l’ édifice dont il est l’ architecte et le constructeur ; édifice fondé, il est vrai, sur un homme naturellement fragile, mais transformé miraculeusement par lui en pierre, solide, c’ est-à-dire doué d’ une indéfectibilité prodigieuse et sans fin : « Sur cette pierre, je construirai mon église. » (Mt., 16, 18 ) » – (Chapitre Le mystère de l’ Église n° 39)

Pour conclure

Puisque pendant ce carême notre réflexion commune nous invite à nous laisser conduire et nous unir par l’ Esprit au cœur aimant de Jésus nous pouvons méditer ces deux phrases :

  • L’ orientation verticale et horizontale de nos vies sont inséparables. Nous ne pouvons dire « J’ aime Dieu » si nous ne nous soucions pas de notre prochain.
  • La recherche de Dieu ne peut se faire sans le souci de la vie d’ autrui.

Enfin, pour tenter de mieux cerner le  « mystère » de Dieu et de l’ Église, nous pouvons écouter ce chant interprété par les moines de l’ abbaye de Tamié.

Puis en approfondir les paroles :

  

Georgette

Illustrations : Photos Jean-Lucien G et Pixabay Licence – Pas d’ attribution requise

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