Un si grand amour !

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Hier, pour le Jeudi Saint, nous avons (re)découvert ce que Jésus nous demande :

  • L’ amour pour le prochain et la miséricorde comme Il le fit pendant le temps de sa brève mission sur terre.

Or, de cet amour, de cette miséricorde, Il en avait déjà parlé à ses disciples dans la parabole appelée communément :

  • « Le Bon Samaritain ».

D’ ailleurs, dans celle-ci, plusieurs Pères de l’ Église ont vu :

  • Jésus lui-même, et dans l’ homme tombé aux mains des Brigands l’ Humanité égarée et blessée par son péché.

Alors, en ce jour où le Christ, le Verbe incarné :

  • Est vraiment entré dans le silence de la mort, au creux de nos ombres et de nos solitudes,

  • Où il a totalement rejoint l’ Humanité au creux de nos pourquoi, puisqu’ il a accepté le supplice de la Croix pour nous sauver.

Or le crucifié mourait au bout de quelques heures, dans d’ atroces souffrances. De plus, cette mort était la plus infamante qui soit car elle était réservée aux esclaves,

Alors, pour comprendre toute l’ étendue de l’ amour de Dieu pour l’ Homme, nous pouvons découvrir en ce jour :

  • La céramique de la Trinité Miséricordieuse

Et en méditer tout le sens.

En effet :

  •  Elle déploie toute l’ histoire Sainte de la Miséricorde, de la Tendresse de Dieu pour l’ Homme.

Méditation sur la Trinité miséricordieuse – Céramique de Sœur Caritas Mueller

Notre temps veut que l’ homme soit au Centre.

L’ homme a poussé son Créateur à l’ arrière-plan.

Dans ce chef d’œuvre, l’ homme se trouve aussi au centre. Mais quel homme !

Regarde… Regarde l’homme.

Non pas l’ homme autonome, conscient et fier de ses propres valeurs mais l’ être humain dans toute sa faiblesse et sa misère.

Et cet homme est bel et bien au centre.

Au centre de quoi ?

Au centre de toute l’attention de Dieu, de sa charité et de sa miséricorde.

Il est entouré de tous les côtés par ce Dieu qui se met de côté.

Plein d’amour, le Père se penche sur l’homme. Il le tient, le porte, prend soin de lui, l’embrasse.

Jésus, Fils de Dieu, s’abaisse, descend aussi bas que l’être le plus bas. Il saisit ses pieds, les couvre de baisers, les lave.

Pour accomplir envers nous l’acte d’Amour le plus grand, il pose ce geste le plus humble qui soit.

L’ Esprit Saint fait irruption par le haut vers l’ homme. Il veut le remplir de son Amour, de sa Lumière, de sa Paix.

Pour Dieu, l’ homme est au centre.

Qui ne souhaiterait être au cœur d’un tel échange ?

Cet homme, c’ est toi, c’ est moi..

Accepter ma faiblesse et l’ abandonner à Celui qui m’ aime tel(le) que je suis, me laisser tomber en Dieu, ne plus rien faire, continuer seulement à être.

Accepter de me laisser aimer… aimer jusque là.

(D’après « Regarde » de Dietrich Théobald)

Pour approfondir davantage

Dans son commentaire sur la parabole du bon Samaritain, saint Augustin attire notre attention sur un paradoxe :

  • Le bon Samaritain verse sur les plaies de l’homme blessé d’ abord de l’ huile et ensuite du vin (Lc 10,34).

Or,  il fallait d’ abord nettoyer la plaie avec du vin avant de l’ oindre de l’ huile en vue de la cicatrisation.

Toutefois, pour saint Augustin :

  • L’ huile représente la consolation de Dieu qui est première, avant même l’ application de tout remède.

En effet, elle est le symbole par excellence de l’ action de l’ Esprit Saint.

Or, dans cette sculpture, Colombe et feu, représentation de l’ Esprit Saint, s’ élancent en même temps vers l’ homme inanimé pour nous dire  :

  • Qu’ avec le Père et le Fils, Il participe à l’ œuvre de secours et de soin apporté à l’ homme.

Celui-ci est placé dans un cercle sur lequel s’articulent les cercles entourant chacune des « personnes » divines de la Trinité.

Pour conclure

Cette représentation nous montre un Dieu qui se fait proche de l’ Humanité. Un Dieu qui donne son pardon à l’Humanité.

Elle nous dit qu’ Il  n’ hésite pas à toucher l’ homme blessé.

  • Bien plus, il est l’ Homme blessé.

C’ est pourquoi, puisque l’ essence même de Dieu est :

  • De panser les blessures de l’ Homme, d’ en prendre soin,

Alors, en ce vendredi Saint, contemplons la vie offerte du Christ, prions-le de tout notre être et faisons nôtre cette courte prière :

« Très Sainte Trinité, amour de Dieu miséricordieux,  je te confie l’ Humanité souffrante et tout particulièrement :

  • Ceux qui, dans le monde, souffrent des guerres.
  • Mais aussi tous les malades, que leur maladie soit physiologique ou psychique.

Donne le courage nécessaire à tous ceux qui combattent le mal.

Regarde aussi tout ce qui nous préoccupe et Sois notre espérance ».

Puis, alors qu’ en ce Vendredi Saint nous célébrons :

  • La souffrance et la mort sur la croix du Christ,

Réfléchissons à ces paroles d’ Etty Hillesum :

« Notre unique obligation morale :

C’ est de défricher en nous-même de vaste clairières de paix et les étendre de proche en proche, jusqu’ à ce que cette paix irradie vers les autres.

Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition. » (Une vie bouleversée).

Georgette

Source : InterBible

Illustrations :  Bernadette Lopez (évangile et peinture) et Pixabay Licence (Pas d’attribution requise)

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