Dès le IV e siècle, à Jérusalem, une procession faisait mémoire de l’ entrée triomphale de Jésus dans cette ville avant sa Pâque.
Puis, par sa prédication, Saint Léon le Grand atteste la lecture de la Passion précédant le triduum pascal.
Enfin la réforme de la semaine sainte décidée par Pie XII en 1956, et reprise par la réforme de Vatican II en 1970 :
- Rendit à cette procession toute son importance puisque toute l’assemblée y participaient.
Désormais cette célébration dont le titre est :
« Célébration des Rameaux et de la Passion du Seigneur »,
Met en lumière : L’ unité des deux faces du mystère pascal.
Car la liturgie réunit dans une même célébration :
La gloire et l’ abaissement du Christ qui se déploiera durant le Triduum Pascal (espace de trois jours commençant à la messe du soir le Jeudi saint jusqu’au dimanche de Pâques inclus).
Première partie de la célébration.
La procession d’ entrée pendant laquelle nous agitons les branchages verts ( buis – laurier – olivier …) bénis sur le parvis de l’église en souligne l’ aspect glorieux.
C’ est pourquoi nous chantons alors Hosanna, Hosanna, ce qui en Hébreu signifie :
« Sauve, nous te le demandons »
et que dans l’antienne d ’ouverture il est dit :
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d’Israël ».
Seconde partie de la célébration
Elle fait ressortir l’ abaissement du Christ, avec en 1ere lecture ce verset du prophète Isaïe :
« J’ ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats» (Is 50, 6)
Puis avec ce cri lancé dans le psaume 21 :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné… » ( Ps 21, 1).
Ainsi que ces versets de la 1ere lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens :
- «Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’ est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 5-8)
Enfin, les lectures se terminent par le long récit de la passion.
En définitive, elles soulignent différemment les facettes de cet unique mystère mais chacune à sa manière nous rappellent :
La victoire du Christ sur la mort et ce triomphe est don de Dieu.
Enfin, la tradition chrétienne veut que l’ on emporte, après la messe, les rameaux bénis, pour en orner les croix dans les maisons :
- Geste de vénération et de confiance envers le Crucifié.
Alors, pour ce dimanche des rameaux, faisons nôtre cette prière : à toi qui es venu chercher un rameau
Tu es venu aujourd’hui pour chercher un rameau de buis.Tu souhaites qu’ il soit béni.
Si tu es venu chercher un porte-bonheur ou une protection divine, tu risques d’ être déçu.
Dieu, en effet, veut notre bonheur, mais il nous invite à le bâtir de nos mains.
Mais :
- si tu crois que vivre c’est aimer, même si la vie ne t’a pas fait de cadeaux,
- si tu penses que la justice, le respect de l’homme et la solidarité sont des valeurs qu’ il faut faire progresser,
- si tu essaies de regarder ce qui se passe autour de toi,
- si tu dis bonjour à ton voisin même s’ il ne répond pas,
- si tu essaies de vivre debout,
- et si tu agis pour que tout homme soit respecté au travail, dans le quartier ou ailleurs …
Alors prends ce rameau de bon cœur et garde-le chez toi.
Il te rappellera :
- que la vie est plus forte que la mort, comme nous l’ a prouvé Jésus,
- que son message d’ amour est à vivre à tous les instants de notre existence.
Ce rameau ne sera pas un porte-bonheur, mais le signe du bonheur que tu t’ engages à construire pour toi et les autres avec l’ aide de Dieu.
Georgette
Sources : Église catholique en France et prière trouvée sur le site église-jura.
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